Le calfeutrement de joints

Origine du Mastic, la petite histoire

Le mastic dans le commerce ne ressemble pas à une larme !

Le mastic après être passé par plusieurs étapes de transformation, au niveau des producteurs puis à l'usine de l'Association des producteurs de mastic, est mis en vente sur le marché grec et international sous plusieurs formes.

Effort et patience sont nécessaires pour que la larme devienne dragée !

La production de mastic se fait de juin à septembre (et si le temps le permet jusqu’en octobre). Les travaux se divisent en quatre étapes : les tâches avant la récolte, la récolte, la première manipulation par les agriculteurs-producteurs et l'empaquetage à l'usine de l'Association des producteurs de mastic.

Résine de mastic

Les tâches avant récolte

De la mi-juin jusqu’au début juillet, le sol autour de l'arbre est nettoyé, aplani et raclé pour former des cercles concentriques appelés « tables ». Les lentisques sont nettoyés (tronc et branche principales) avec des pelles, des truelles ou des étrilles, outils spécialement conçus pour cet usage. Les tables, sont balayées avec un balai ou des branches d'arbustes. Suit ensuite le blanchiment, de la terre blanche tamisée provenant de régions avoisinantes est répandue et tassée pour devenir lisse sur le sol nettoyé. Quand le mastic tombe sur le sol ainsi préparé, il obtient un bel éclat et sèche plus facilement. Ensuite, c'est le temps de la première « broderie », le tronc est entaillé sur 10-15mm de longueur et 4-5mm de profondeur. La broderie commence à la base du tronc et remonte vers les branches, cette opération est réalisée 2 fois par semaine pendant 5-6 semaines.

Après la broderie, le mastic commence à couler et après 10-20 jours il se solidifie. La première récolte commence en général après le 15 août.

La récolte

La première récolte est effectuée à l'aide d’un outil spécial le «timitiri». Le mastic est transporté des champs aux maisons dans des boîtes en paille ou en bois avec précaution afin que les larmes ne collent pas entre elles, parce qu'à l'époque de la récolte le temps est chaud. Il est entreposé dans des pièces fraîches de la maison. La deuxième broderie a lieu au cours de laquelle chaque arbre doit être peigné 10 à 12 fois. Après 15-20 jours, une fois que le mastic s'est solidifié, a lieu la deuxième et dernière récolte où les producteurs récoltent toutes les larmes du lentisque qui s'écoulent sur le tronc ou jonchent le sol.

Premier traitement des producteurs

Après l'ultime récolte, chaque producteur rassemble sa production et passe au peigne fin le mastic pour retirer les feuilles et la terre, cette opération s'appelle «taxtariasma». Il dilue du savon dans de l'eau froide et lave le mastic de nombreuses fois. Le mastic est étalé à l'intérieur de la maison à l'ombre pour qu’il sèche bien. Une fois sec, les femmes à la maison ou au cours de veillées commencent le pincement (« tsibima ») c'est-à-dire qu'elles débarrassent les larmes du mastic des corps étrangers qui ont pu s'y coller. Après ce nettoyage, le producteur apporte sa production à la Coopérative laquelle se charge d'envoyer le mastic à l'usine de l'Union des producteurs de mastic de Chios.

Traitement commercial

A l’usine de l'Union des producteurs, le mastic est lavé plusieurs fois puis étendu pour sécher. Après le séchage, le mastic est déposé sur des tables « écuelles » où les ouvrières opèreront le deuxième pincement, c'est-à-dire qu’elles vont nettoyer de nouveau le mastic à l'aide d’un canif, morceau par morceau. Le mastic ainsi nettoyé est trié par taille à l'aide d’une machine : gros, fin poussière et sous-produit. Après plusieurs raffinages, le mastic propre est soit conditionné en fonction de son type soit utilisé pour la production de chewing-gum, d’essence de mastic et ses dérivés.